Par ses missions d’assainissement, le SIAAP est un acteur majeur pour préserver la qualité de l’eau de la Marne et de la Seine et protéger son équilibre écologique général.
Comme le rappelle son président François-Marie DIDIER, « le SIAAP est un acteur de la reconquête de la biodiversité en Seine. Cinquante ans de modernisation du système d’assainissement francilien auront permis de multiplier par 10 le nombre d’espèce de poissons. 36 espèces sont recensées en Seine aujourd’hui, on en dénombrait seulement 3 en 1970 ».
Protéger la biodiversité, cela signifie en favoriser le développement mais aussi en surveiller l’évolution.
C’est précisément le rôle de l’observatoire MeSeine.
Un observatoire de la rivière unique au monde
Grâce à cet observatoire et à son réseau de capteurs - 9 stations de mesure et 13 sites de prélèvements sur plus de 125 km de la Seine et 13 km de la Marne-, le SIAAP suit depuis près de 35 ans, en temps réel, l’évolution de la qualité de la Seine et de ses affluents. Il s’agit là d’un dispositif de suivi scientifique de la rivière unique au monde.
Il surveille la qualité physico-chimique et bactériologique des eaux, leur niveau d’oxygénation ou encore la diversité piscicole, de manière à ce que le SIAAP puisse apprécier, dans le temps, l’efficacité de ses actions en faveur de la préservation du milieu naturel.
Qu’est-ce qu’une station d’observation « MeSeine » ?
Véritables outils de surveillance des rivières franciliennes, ces stations d’observation aident à mieux comprendre les rivières franciliennes par le concentré de technologies qu’elles recèlent.
Capables de mesurer plusieurs paramètres en temps réel, elles permettent d’obtenir une lecture fine et continue de l’état du fleuve et de ses affluents, en termes d’oxygénation, de physico-chimie, bactériologie, micro-contamination et de diversité de la faune.
Les relevés effectués alimentent des bulletins réguliers, disponibles sur le site internet du SIAAP.
Innover pour surveiller et préserver la biodiversité
Pour répondre aux enjeux de demain, c’est-à-dire assurer un suivi toujours plus complet et précis de la qualité de l’eau des rivières et anticiper leur évolution, Il est indispensable de continuer à acquérir de nouvelles connaissances sur l’état des rivières et de développer des outils ou des approches innovantes.
A Bougival, comme sur les autres stations de mesure, la recherche que mène le SIAAP dans le cadre de sa démarche "inneauvation" en lien avec ses partenaires scientifiques a permis l’émergence de technologies de pointe pour améliorer les techniques de suivi.
Ainsi, la sonde Fluocopée® permet d’observer en continu et avec précision la matière organique présente dans l’eau. Dans un autre domaine, le SIAAP a recours à l’ADN environnemental (ADNe) pour identifier les espèces de poissons présentes dans la Seine. Autrement dit, il recherche des fragments d’ADN dans l’eau pour déterminer le type d’espèces présentes. Une méthode innovante et non invasive pour les poissons.
Toutes ces avancées scientifiques et technologiques ont joué un rôle crucial dans l’amélioration de la surveillance de la qualité de l’eau de la Seine. Depuis près de 35 ans, l'observatoire a ainsi pu enregistrer la baisse spectaculaire de la pollution rejetée dans les rivières liée à l'amélioration des capacités de traitement du système d'assainissement francilien. L’un des paramètres les plus marquants de ces progrès est le recensement de 10 fois plus d'espèces de poissons dans les eaux franciliennes en 35 ans.
En 2024, on recense 36 espèces de poissons dans la Seine et 39 dans la Marne. A noter, une progression significative de la biodiversité depuis 2016 avec un gain de 4 nouvelles espèces pour la Seine et de 7 pour la Marne, signe d'une nette amélioration de la qualité des rivières.
Écouter les poissons pour mieux comprendre la rivière
Chut… écoutez la Seine. Depuis la station de Bougival, il est possible d’écouter le chant de la Seine à travers les poissons qui y vivent.
En effet, depuis 2023, le SIAAP en partenariat avec SUEZ développe une solution de biosurveillance acoustique dans la Seine, le projet Sein’Acoustic. Cette technologie innovante permet d’écouter sous l’eau l’activité biologique des poissons et invertébrés grâce à des hydrophones. Ces derniers captent et analysent les sons pour identifier la signature acoustique de chaque espèce. Ce procédé offre un suivi continu de la vie aquatique sans perturber le milieu, et permet ainsi d’évaluer l’état écologique de la rivière.
Quatre stations ont été installées de l’amont à l’aval de l’agglomération parisienne, totalisant 7 811 heures d’écoute.
La première sonothèque de la Seine répertorie déjà 109 signatures biologiques.
Ecouter la musique des poissons :
Ecouter le 1er son
Ecouter le 2ème son
Ecouter le 3ème son
➡️ Ecouter le son des poissons en version longue
Etudier l’impact des polluants sur la rivière
Pour aller plus loin, le SIAAP utilise la biosurveillance pour mieux comprendre l’impact des polluants sur la rivière. Depuis 2016, cette méthode évalue les effets des contaminants sur les organismes vivants, de la cellule à l’organisme. Elle aide à mieux comprendre l’état écologique des eaux franciliennes, facilitant la détection rapide des risques de pollution et orientant la protection des milieux aquatiques.
En savoir plus :
L'action du SIAAP en faveur de la biodiversité
Découvrir le dossier de présentation de l’observatoire MeSeine
Dans les médias :
Le SIAAP dans le Journal du Grand Paris