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François Faber

Ouvrier de l’usine élévatoire des eaux de Colombes à 17 ans, François Faber a été l’un des pionniers du cyclisme. Réputé pour sa puissance et son endurance, ”Le géant de colombes” connaîtra le sommet de sa gloire en remportant le mythique tour de France en 1909.

En 1891, la famille Faber s’installe rue de Seine à Colombes, une ville de banlieue en plein développement. Faber quitte l’école assez tôt et multiplie les petits boulots pour vivre. Il est embauché notamment à l’usine élévatoire des eaux. Les chaudières de l’usine consomment alors plus de 100 tonnes de charbon par jour. Celui-ci, acheminé par le fleuve, doit être déchargé sur une estacade et transporté jusqu’aux chaudières ; il faut ensuite évacuer les cendres et les résidus des machines. Un travail physique qui n’effraie pas Faber : à 17 ans il s’engage comme docker sur le port de Courbevoie. Parallèlement, il découvre le vélo et s’intéresse au déroulement du Tour de France, créé en 1903. En juillet 1906, il participe à son premier Tour en tant que coureur indépendant mais il est disqualifié. En 1907 il est repéré par Alphonse Baugé, soigneur et directeur sportif de l’équipe Labor. Il termine septième au classement général du Tour de France et empoche une prime de 600 francs, soit 100 jours de paie d’un ouvrier agricole d’alors. La presse le surnomme affectueusement ”le géant de Colombes”. En 1909, grâce à sa combativité et à sa fougue, il remporte triomphalement la course. Enfant de Colombes, il continue d’y habiter et revient travailler comme débardeur lorsque la saison des courses est terminée. Il retrouve régulièrement ses amis au café de l’Usine situé rue de Seine, face à l’usine élévatoire.

LE COURAGE DES VAINQUEURS

En 1914 il s’engage dans la Légion étrangère. Nommé caporal, il meurt près d’Arras lors d’une offensive le dimanche 9 mai 1915, quelques jours après la naissance à Colombes de sa fille, Raymonde, qu’il ne connaîtra jamais. Il sera décoré à titre posthume de la Croix de guerre. En sa mémoire, la rue de Seine sera rebaptisée "rue François-Faber" par la Ville de Colombes, en 1924.

FOCUS

UN GÉANT AU GRAND COEUR

Malgré ses victoires, Faber n’est pas cycliste professionnel. Fin 1909, le vainqueur du Tour reprend modestement un contrat de débardeur dans une équipe de dockers à Courbevoie et à Saint-Denis. Lorsque la crue de la Seine fait céder la digue de Bezons le 26 janvier 1910, lui et ses frères aident les sapeurs du Génie. Avec une barque payée sur leurs deniers, ils assurent les évacuations, surveillent les pavillons, participent à l’acheminement des denrées.”Hier [...] j’ai vu rue de Seine Ernest et François Faber […] clouant des madriers pour établir des passerelles permettant d’accéder aux maisons inondées” témoigne le secrétaire de la mairie de Colombes dans L’auto, le mercredi 9 février 1910.

Sources

François Faber : du Tour de France au champ d'honneur, Leroy, Pascal, notice consultable sur BibliEau
Le tour des géants, Debon, Nicolas, notice consultable sur BibliEau
Palmarès de François Faber. Mémoire-du-cyclisme.eu, [En ligne]. http://www.memoire-du-cyclisme.eu/palmares/faber_francois.php (date de consultation : 15 septembre 2015).
Fiche de François Faber. Le site du cyclisme, [En ligne]. http://www.siteducyclisme.net/coureurfiche.php?coureurid=3783 (date de consultation : 05 février 2013).

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