Louis Pasteur

Ancien élève de l’École normale supérieure, agrégé de physique, docteur ès sciences, Pasteur fait une carrière de professeur à l’université de Strasbourg puis de Lille. En 1857, il est nommé directeur des études scientifiques à l’École normale supérieure.D’abord physicien et chimiste, il démontre que toute fermentation est due à la présence d’un micro-organisme particulier. À ce titre, il est considéré par les scientifiques comme le père d’une nouvelle science : la microbiologie.

UN PAS DE GÉANT AU SERVICE DE LA SANTÉ PUBLIQUE

Entre 40 et 55 ans, Pasteur se fait biologiste. Il découvre, en étudiant la fermentation butyrique, la présence de micro-organismes vivants capables de vivre dans un milieu privé d’oxygène, et invente le terme d’"anaérobie". Il élabore ainsi la théorie des germes qui met fin, après des années de lutte contre ses opposants (notamment Pouchet), à la doctrine de la "génération spontanée". Entre 55 et 65 ans, il étudie les maladies infectieuses et découvre de nombreux microbes. Il met au point une technique pour atténuer leur virulence (étude sur le "choléra des poules" et le "charbon des moutons"). Ces découvertes lui permettent de mettre au point la vaccination animale (choléra, charbon, "rouget du porc" en 1881). En 1880, le scientifique s’intéresse à la rage. Ne pouvant vacciner préventivement les gens pour une infection rare et imprévisible, il cherche donc une façon de la traiter, après la morsure. Il fonde ainsi une nouvelle discipline, l’immunologie.

LA CONSÉCRATION

En 1888, il crée et dirige l’Institut Pasteur qui a vocation de centre de vaccination, de recherche et d’enseignement. Pasteur cumule les honneurs : membre de l’Académie des sciences en 1862, de l’Académie nationale de médecine en 1873, il est nommé grand officier puis grand-croix de la Légion d’honneur en 1878 et 1881, année où il est également élu membre de l’Académie française.