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Adolphe Mille

Ingénieur des ponts et chaussées, Adolphe Mille participe à la définition du système d’assainissement parisien dans la seconde moitié du xixe siècle. Visionnaire, il milite pour le tout-à-l’égout et l’utilisation des effluents comme engrais pour l’agriculture avec quarante ans d’avance.

Ingénieur diplômé de l’École nationale des ponts et chaussées en 1834, Mille intègre les services techniques de Paris en 1848. D’abord attaché au service de la Voie publique puis au service des Eaux et du Pavé, il est chargé en 1854 par le préfet Haussmann d’une mission d’étude sur les systèmes d’égouts dans les grandes villes anglaises. Il en revient convaincu par le principe du tout-à-l’égout et par l’épandage des eaux usées pour l’agriculture, idées qui, à l’époque, ne rencontrent ni l’adhésion d’Haussmann ni celle de Belgrand.

LE SOUTIEN DES CULTIVATEURS

En 1865, il obtient, par décision ministérielle la création d’un service d’Études et de Travaux des eaux d’égouts et d’assainissement de la Seine, dont il prend la tête, secondé par Durand-Claye. Les premiers essais d’épuration par le sol sont entrepris à Clichy, puis en 1865 les deux hommes achètent un terrain de 6 hectares dans la plaine alluvionnaire de Gennevilliers, qui prendra le nom de "Jardin modèle d’Asnières". Le succès de leurs expériences est tel qu’en 1870 une centaine de cultivateurs lancent une pétition pour pouvoir irriguer leurs propres parcelles avec les eaux d’égouts. Nommé Inspecteur Général en 1873, Mille continue à se battre pour promouvoir l’épandage et présente avec Durand-Claye un avant-projet pour l’extension des irrigations en plaine de Saint-Germain-en-Laye et pour la construction d’un émissaire général pour acheminer les eaux. Soumis à une enquête publique en 1876, le projet sera finalement voté par la Chambre des députés en 1889 malgré de fortes oppositions. Mille voit son activité d’ingénieur-conseil auprès du Conseil Municipal prolongée au-delà de l’âge de la retraite, afin de mener à bien la bataille pour l’épandage et le tout-à-l’égout.

FOCUS

LES ÉGOUTS S’ARRONDISSENT

En 1851, Mille propose un nouveau profil d’égout : ovoïde, il est très économique et permet d’accroître la surface à l’intérieur des ouvrages sans modifier le volume global.


Cette innovation sera retenue pour construire la galerie du faubourg Saint-Antoine et permettra de réduire de plus de la moitié l’épaisseur de certaines parois.

La possibilité de construire une masse plus importante d’ouvrages pour le même coût facilitera grandement les extensions ultérieures du réseau d’égouts parisien.

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Cette courte vidéo (durée : 8mn04s) présente la mise en place du réseau d'assainissement parisien et du site Colombes (92).

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